David Hallyday : mort de Johnny, héritage... Il se confie dans "Sept à huit" (VIDÉO)
Pour la première fois depuis la mort de Johnny Hallyday, son fils David témoigne face caméra pour "Sept à huit". Le chanteur revient sur les derniers jours avant sa disparition, livre sa vérité sur la guerre qui l'oppose à Laeticia Hallyday autour de l'héritage et témoigne de la douleur de ne pas avoir pu dire au revoir à son père.
Dans la « guerre de tranchées » qui se joue autour de l'héritage de Johnny Hallyday, son fils David Hallyday n'a que très rarement pris la parole. Pour la première fois, dans une interview-confession de 17 minutes réalisée par Stéphanie Davoigneau dans l'émission "Sept à huit", il s'exprime à la télévision sur l'année douloureuse, marquée par le deuil et les batailles judiciaires, qu'il vient de traverser. Le chanteur de 52 ans revient sur sa « surprise » en découvrant que sa soeur Laura Smet et lui étaient déshérités par le testament de Johnny Hallyday, rédigé en 2014 selon la loi californienne. « Vous savez un héritage, on beaucoup parle d'argent, mais c'est aussi la preuve qu'on a existé pour un parent. C'est surtout ça » tient à rappeler David. Le sujet, tabou au sein du clan Hallyday, n'avait jamais fait l'objet d'une discussion de fond entre Johnny Hallyday et ses enfants, comme Laeticia l'avait confirmé dans son entretien à RTL. Mais David assure sur son père l'avait désigné, lors d'une interview croisée pour un média, comme le responsable de son héritage artistique. « Quand on se voyait, on parlait de tout, de musique surtout, c'était un lien très fort entre nous » explique-t-il.
"J'ai l'impression qu'on a sali son image"
Dans le bras de fer qui l'oppose à Laeticia, la veuve de Johnny, David Hallyday revendique aujourd'hui une équité. « Je demande simplement le droit moral de nous quatre (ndlr : Jade, Joy, Laura et David, les quatre enfants du rockeur), voilà, que ce soit partagé entre nous quatre. Qu'on puisse avoir le droit de gérer son image, d'avoir en tout cas un droit de regard sur son image et, personnellement, sur ce qui me liait avec lui, c'est-à-dire la musique, son patrimoine musical, et rien du reste » précise David Hallyday, dont la collaboration avec son père sur "Sang pour sang" (1999) reste à ce jour le plus gros succès de la carrière de Johnny Hallyday. A ce titre, dans le dernier rebondissement de ce feuilleton judiciaire, David et Laura ont fait connaître leur intention de geler les revenus liés aux ventes des albums de la star, dont "Mon pays c'est l'amour" qui s'est déjà écoulé à plus d'un million d'exemplaires. « Le pire pour moi, c'est que j'ai l'impression qu'on a sali son image en disant que c'est un homme qui détestait ses enfants. C'est une blague. Mon père était quelqu'un d'aimant, qui adorait ses quatre enfants, dont je fais partie. C'était un mec génial (...) C'était un très bon père, j'aurais aimé avoir plus de rapports avec lui » regrette David Hallyday. Ce qui lui manque le plus ? « Regarder des films d'horreur avec lui jusqu'à 5 heures du matin. Là, on était peinard ».
Je n'ai pas pu lui dire au revoir"
Pudique mais déterminé à se libérer d'un poids, David Hallyday lève le voile sur les derniers jours de la vie de Johnny. D'après lui, leur relation s'était quelque peu détériorée avec l'apparition de ses ennuis de santé. Comme lors de son hospitalisation à Los Angeles en 2009 : « J'avais peur de le perdre. Il y avait beaucoup de monde autour de lui, je me disais que mon père m'appartenait quand même un petit peu. Ça m'a beaucoup gêné de voir autant de monde ». Le cancer de son père, David l'a appris en novembre 2016 alors qu'il se trouvait à Paris. « On n'a pas parlé de sa maladie, ni de sa mort. On parlait de la vie » dit-il, admiratif de l'esprit de guerrier qui animait le rockeur. David était présent « tous les jours à l'hôpital », jusqu'à ce qu'il rentre à Marnes-la-Coquette. A ce moment-là, il lui a été beaucoup moins aisé de l'approcher : « Ce qui était dur, c'est qu'il y avait quand même pas mal de gens qui étaient là. Moi, il fallait que je m'annonce pour venir voir mon père, c'était quand même bizarre ».
L'après-midi qui a précédé la mort de son père, David raconte s'être rendu à son domicile. « J'ai passé la journée à attendre de pouvoir entrer dans son bureau, où il était hospitalisé. Et je n'ai pas pu le faire » révèle-t-il, très ému. Et de laisser sous entendre que l'équipe médicale l'a empêché de voir Johnny Hallyday sur ordre d'une personne... « Je pense qu'ils avaient des consignes » avance-t-il, sans prononcer le nom de Laeticia... mais en confirmant que l'épouse du rockeur ne lui a fourni aucune explication pour justifier cette mise à l'écart. « Je n'ai pas pu lui dire au revoir » regrette-t-il, bouleversé. Pour faire son deuil, David Hallyday s'est alors mis à l'écriture : « Je lui ai laissé une lettre et je suis parti. Je n'ai pas pu lui remettre en main propre. C'est la seule chose de toute ma vie dont je n'arriverai pas à guérir ». Des mots intimes qui sont, face à l'adversité, devenus une chanson, "Ma dernière lettre".