• 1972 marque l'arrivée de l'auteur-compositeur-interprète Michel Mallory qui, après Philippe Labro, va fortement influencer la carrière de Johnny Hallyday. Parolier attitré du chanteur durant près de dix ans, il écrit ou adapte une centaine de chansons, au fil desquelles se révèle un Johnny plus intime. Son chant devient moins agressif, sa musique moins dure et, délaissant les rocks violents, il s'oriente vers un rock plus mélodieux mais non moins fougueux. Au cinéma, sous la direction de Claude Lelouch, Johnny organise son propre enlèvement dans L'Aventure c'est l'aventure, film dont il interprète la chanson titre.

    J'ai tout donné de François Reichenbach, film consacré au phénomène Hallyday, est présenté en ouverture du festival de Cannes 1972. Pour les besoins de ce documentaire, le réalisateur a suivi Johnny avec sa caméra durant une année : aux États-Unis, sur la scène du Palais des sports de Paris, en tournée à travers la France, etc.

     

    Sorti en juin, l'album Country, Folk, Rock est l'une des premières incursions d'Hallyday dans la country. Genre, à l'époque, peu prisé en France, le disque connaît un succès d'estime.

     

    Pour sa tournée d'été, il s'essaye à un nouveau spectacle le Johnny Circus mêlant numéros de cirque et musique. L'entreprise de par son gigantisme est un gouffre financier pour Johnny Hallyday. Ce qui l'empêche, durant quatre années, de produire de nouveaux shows sur une scène parisienne.

     

    Un nouveau 45 toursAvant, conclut une année en demi-teinte pour le chanteur.

    Début 1973, la chanson La Musique que j'aime s'impose au public et devient l'un de ses grands classiques. Elle ouvre l'album Insolitudes, où bluesrocks et ballades font la part belle aux guitares. Le disque compte parmi les meilleures réussites du tandem Mallory-Hallyday.

     

    À la demande de Bruno Coquatrix, alors en proie à d'importants problèmes financiers, Johnny donne gracieusement plusieurs représentations à l'Olympia, en juin, alors que sur les ondes, en duo avec Sylvie Vartan, la chanson J'ai un problème est un hit et l'un des grands succès de l'année. (album J'ai un problème). Durant l'été, le couple se produit à de nombreuses reprises ensemble sur scène.

    Michel Mallory est l'unique auteur d'un opus qui voit Mick Jones jouer une dernière fois pour Hallyday. Le 28 juin 1974, il chante au pénitencier de Bochuz.

     

             

    Malgré plusieurs tentatives, le chanteur n'a jamais réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour concrétiser un tel projet en France. Sa prestation est enregistrée et diffusée à la télévision suisse romande le 23 juillet, durant l'émission Pour vous Messieurs X : Johnny Hallyday et Raymond Devos à Bochuz. Lors de l'entretien avec les prisonniers, Johnny déclare : « J'ai été sauvé par mon métier, peut-être que je serais ici aujourd'hui si je n'avais pas eu cette chance ». Lorsqu'il quitte le pénitencier, les détenus le saluent en frappant avec leurs gobelets aux barreaux de leurs cellules.

    Sa tournée croise celle de Michel Sardou, les 3 et 29 août, et les deux amis se produisent ensemble à Béziers et Genève. Comme durant la totalité des années 1960-1970, Johnny Hallyday enchaîne les tournées et donne quelque deux cents galas par an. Sur scène, il déploie tant d'énergie qu'il en sort souvent au bord du K.O..

    Cet engagement sans retenue, doublé par une existence de noctambule qui l'entraîne dans bien des excès, n'est pas sans quelques « clashs », comme ce soir d'été, où il s'effondre d'épuisement sur scène à Alençon. Lors d'un entretien télévisé, Johnny Hallyday déclare : « Je suis un chanteur de rock revu et corrigé par la variété ».

    À peine a-t-il dit cela que, se faisant mentir, il enregistre coup sur coup trois albums de rock 'n' roll :Rock'n'Slow est le premier volume de ce qu'il nomme sa « trilogie retour aux sources ». Hallyday mêlant créations originales et « classiques » chante BerryCochranPresley, mais aussi les Stones. La sortie de l'album précède une tournée de promotion, qu'il débute par Souvenirs, souvenirs, marquant un peu plus encore ce retour aux origines.

    Début 1975, le chanteur est en studio à Memphis et Nashville. Sur Rock à Memphis, il grave treize standards des « fifties ». L'album, publié en mai, est favorablement accueilli par la critique et le public

    Dans la foulée, l'album La Terre promise est enregistré à Nashville. Le disque, aux sonorités très country rock, sort en septembre.

              

    Sur les ondes, dès avril, les titres La Fille de l'été dernier et Hey lovely lady, pressés sur un même 45 tours, sont des « hits ».

           

    À la suite d'ennuis avec le fisc, qui lui réclame plusieurs centaines de millions de francs d'arriérés, Johnny fait part de son désir de tout arrêter, et s'installe aux États-Unis avec Sylvie et David. Mais l'envie de chanter et le démon de la scène reprennent vite le dessus et, à l'automne, il enregistre deux albums et annonce sa rentrée au palais des sports de Paris en septembre 1976.

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